Je vais
je vais
je ne sais pas comment je vais
ni où je vais
mais je sais que je vais
où je vais
vous me le direz peut-être
au cas où vous m’attendriez
sur le quai d’une gare ou au fond d’une impasse
mais si personne ne m’attend
si ce « vous » que j’apostrophe n’a pas de visage
alors je continuerai d’aller
jusqu’à ce que la question du « comment » devienne primordiale
parce qu’à force d’aller sans savoir où l’on va
il faut bien qu’à un moment ou un autre
les ressources s’épuisent
la fatigue s’installe
il faut bien qu’à un moment donné
on soit obligé de reconnaître
qu’on ne va plus droit
qu’on va-comme-je-te-pousse
bref
qu’on ne va pas bien
5 janvier 2021
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▶️ 13. Les enfants de l’araignée
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↩️ SANS VOYAGEUR / CENT VOYAGEURS
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